samedi 2 février 2008

CARNAVAL DE ORURO





Après les diverses videos, les multiples conversations, les préparatifs qui durent depuis le 6 janvier, nous allons enfin assister au famoso carnaval de ORURO...


Pour commencer on peut dire que depuis l'an de grâce 2001, ce carnaval a été décrété oeuvre majeure du patrimoine oral et imuable de l'humanité par l'UNESCO. Je vous l'accorde la traduction laisse peut être à désirer mais il n'empêche qu'une telle distinction aurait fait passer le carnaval d'Oruro devant le carnaval de Río en tant que plus grand carnaval du monde.

Ensuite on peut parler des pistolets à eau à reservoir géant, des bombes de neige artificielle El Rey Momo et des bombes à eau qui se vendent comme des petits pains aux coins des rues ou tout le long du défilé des comparses.

Encore une fois il s'agit du défilé des groupes de danseurs et musiciens de chaque quartier de la ville en l'honneur de la Vierge de la Candeleria. Au cours de celui-ci cependant on trouve des danses qui ne se retrouvent nulle part ailleurs, notamment les diabladas qui vous l'aurez deviné des danses démoniaques de personnages à cornes et à queue en trident. En plus cette tradition du carnaval se mélange à deux légendes d'apparition de la Vierge à Oruro. Une Vierge qui a tout l'air de s'interresser aux pauvres ce qui expliquerait pourquoi les mineurs l'auraient choisi pour patronne, avant que son culte s'étende aux habitants de la ville puis aux plus favorisés ... jusqu'à la construction de la statue de la Virgen del Socavón en 1789.


La première légende, celle du Chiru Chiru a même deux fins possibles :

El Chiru Chiru était un voleur qui habitait sur la colline del Pie de Gallo, où se dresse Oruro aujourd´hui. Il revendait aux pauvres durant la nuit les objets qu'il volait aux riches le jour durant. Et, personne ne savait où il habitait car il partait de chez lui très tôt et rentrait très tard.

Un beau jour on le trouva mort dans son zaquizami, sa cabane construite au flanc de la colline. Et au dessus de son lit on trouva une image à taille réelle de la Vierge de la Candelaria. On supposa par conséquent qu'il vouait un culte régulier à la mère du Christ et on lui accorda une sépulture chrétienne. Sa misérable habitation devint un lieu de pélerinage.

Ou peut être,

une nuit sous l'inspiration du diable, il entra dans la demeure d'un pauvre vagabond pour le voler. En rentrant chez lui, le vagabond le trouva dans sa maison et lui assena un méchant coup dans le dos. Ce qui aurait tué n'importe quel autre homme que El Chiru-Chiru le fit courir, courir dans le sombre de la nuit, gravir la colline pour aller mourir sous le regard maternel de la Vierge de la Candelaria.



La seconde c'est celle d'El Nina Nina.

C'est l'histoire de l'amour impossible d'el Nina Nina alias Anselmo Belardino et de Lorenza Choquiamo, la fille d'un commerçant orureño. El Nina Nina, comme el Chiru Chiru, était un voleur, mais contrairement à son illustre prédecesseur el Nina Nina était un homme qui ne se laissait pas faire. S'étant fait refuser la main de sa belle par Don Choquiamo, il décida de fuir avec elle dès que l'occasion se présenterait. Ainsi un samedi de carnaval les amoureux tentèrent de s'échapper. Seulement ils avaient mal choisi leur heure et au moment où il sortaient de la maison ils tombèrent sur le père qui rentrait chez lui. Ce dernier porta un coup mortel au Nina Nina et ramena sa fille à la maison par la peau des fesses, laissant le pauvre amoureux gisant dans la rue. La vierge de la Candelaria intervint, le ramassa et le conduisit jusqu'a l'hopital où il mourut sous son regard maternel.

2 commentaires:

Murf a dit…

Et ben enfin vous ne nous avez pas complètement oublié! bisous saleté de petites veinardes!

le petit p�re a dit…

Que de belles couleurs!! et ça doit faire du bruit dans les rues!!
et tout le monde doit se dandiner au passage du défilé!!vive la vierge Candéléria et les voleurs Chiru Chiru et El Nina Nina qui planent sur ce carnaval!!!