jeudi 31 janvier 2008

A venir

Bon c'est vrai on assure pas trop la mise a jour de ce blog... faut dire que l'on ne trouve jamais le bon ordi au bon moment... ou alors juste qu'on n'est pas tres assidues...

Bref, dans les prochains jours, promis, on s'y met.

D'autant plus que malgré les innondations boliviennes, il ne faut pas croire qu'on a passé les denières semaines bloquées dans un bus au milieu d'une rivière en crue.

... La Paz, Cochabamba, Le parc de Toro Toro, Tupiza, Los Lipez, Le Salar... on s'y colle bientot.

samedi 12 janvier 2008

Isla Del Sol



Profitons de ce passage sur l'Isla Del Sol pour expliquer la création du monde selon les croyances Incas.

Viracocha est le dieu créateur et civilisateur des croyances incas souvent confondu avec Inti, le dieu Soleil, père de l'Inca. Il est aussi le dieu de la pluie et du tonnerre. Son culte est essentiellement celebré par le clergé et l'aristocratie Inca en cas de coup dur.



La légende raconte qu'avant Viracocha, le monde était sombre. Alors, Viracocha créa le soleil à qui il commanda de se lever derrière une roche noire: l'Isla Del Sol, pardi!
Il créa aussi la Lune et les étoiles.

Ensuite, Viracocha créa les tribus des Andes, qui sortirent des grottes, des sources ... à proximité des endroits ou ils vivèrent par la suite. Il donna a chaque tribu un costume, une langue et des traditions.

Puis, Viracocha erra de par le monde pour apprendre aux hommes les arts et les lois de la civilisation... quand il estima que son oeuvre etait accomplie, il marcha vers l'ouest et il entra dans les eaux du Pacifique, en promettant de revenir un jour... laisant la place a l'Empire Inca, et aux dieux qu'il leur avait créé.



Cette croyance peut être un élement de compréhension du trouble jeté dans l'Empire Inca lorsque la rumeur de personnes barbues arrivant par l'Ocean Pacifique se rependit. Hommes? Dieux? Demons?

Bolivie - Copacabana



Taquile



Los Uros




Los Uros sont des îles flottantes qui se trouvent dans la baie de Puno.
Comme vous le voyez sur les photos c'est pas comme le dessert Mamie Nova du même nom, il s'agit d'îles construites à partir de totora, une plante aquatique de la même famille que le roseau.
Là où pousse cette plante, ils couchent celles qui sont là et en rajoutent au-dessus : ça fait une île. Il y en a une vingtaine. Le bateau nous a arrêtées sur trois parmi lesquelles celle du Flamenco.
C'est très etrange de marcher sur ce sol à la fois meuble et dur et l'ambiance est très humide.
On partageait le bateau avec une femme de Lima, sa fille et sa nièce qui venaient pour la première fois au lac Titicaca, qui trouvaient que ça caillait sec et qui ont acheté toutes les merdouilles possibles et imaginables, un couple d'amoureux qui profitaient surtout de la ballade romantique, un Mexicain sans chapeau, et sans doute d'autres gens mais je me ne m'en souviens pas...

Puno



On arrive après une vingtaine d'heures de bus.
Puno, capitale de la région Puno, c'est facile à trouver, au sud du Pérou, se situe sur les rives nord-ouest du lac Titicaca.
Comme c'est les vacances qui commencent pour les Peruviens, ça a un petit air balnéaire, les blousons et les écharpes en plus parce qu'on est quand même à 3827m.
Le soir de notre arrivée en ville, Jessica, la fille de la dame chez qui je mange una sopita de fideo, mamita, me raconte l'histoire du nom du lac Titicaca :
Il y a longtemps, on dit qu'à la place du lac se trouvait une très grande ville entourée de sommets. Un jour des hommes de la ville décident de monter en haut du plus haut pour voir. Mais le Waka de ce sommet, une sorte de divinité animiste, ne trouve pas cette transgression très à son goût et envoie deux pumas (kh'arka en langue vernaculaire) à la poursuite des témnéraires habitants de cette ville. Les hommes tombent dans les griffes des bêtes et succombent.
Le Dieu du tonnerre ne trouve pas non plus la transgression du Waka très à son goût, très énervé il attrappe un nuage de ses deux mains gigantesques et le déchire jusqu'à ce qu'un véritable déluge s'abate sur la ville, que les eaux la recouvrent, rattrapent les deux pumas et les noient. Seulement quelques habitants avaient pu se sauver sur les sommets qui desormais etaient des iles et ils virent passer les deux pumas, le ventre en l'air, énormes d'être gorgés d'eau : ils leur firent penser à des pierres, titi en quechua.
Le nom du lac viendrait donc de l'image de ces pumas-rochers.
J'en ai profité moi-même pour leur expliquer pourquoi le mot Titicaca faisait rire en France et ça les a bien fait marrer aussi.
Et puis, on a assisté au défilé des habitants qui préparent les fêtes de la Virgen de la Candeloria qui auront lieu en février. 70 groupes de danseurs et musiciens défileront durant toute une journée. Ca fait penser aux fêtes de la Mama Negra en Equateur : cuivres, grosses caisses, cymbales et jupes qui tournent. Enfin là ça n'était que pour du beurre, on allait voir ce qu'on allait voir si on revenait en février... oui mais heuh.

Un autre Lima



On revient à Lima pour quelques jours le temps de feter la nouvelle année devant un concert de Ricky Martin retransmis à la télé en degustant des pisco sours arranges par les copains de Pilar la propriétaire apathique de la casa del mochilero dont la clientèle n'est guère plus vivante, le temps de visiter les catacombes au couvent-musée de San Francisco de Lima, le temps de ramener Remy a l'aréoport international, le temps de faire laver et sécher nos habits, le temps de rencontrer le premier groupe d'Argentins (qui fichtre ne sera pas le dernier), le temps de racheter des cassettes DV et le temps aussi de se décider pour la compagnie Cruz del Sur pour nous acheminer a Puno, car quoi elle propose un Bingo à sa clientèle pour occuper les heures de trajet avec à la clé un billet de retour, sans parler des choix de films toujours judicieux : The school of rock pour commencer, doublé en espagnol, une merveille. Puis un opus argentin dont on a oublié le titre mais dont Doris n'a cessé de dire "bon c'est cocasse" et enfin Matrix, mais là c'en était déjà trop pour moi et je sombrai dans un sommeil plein de promesses...

On est de nouveau deux, et on peut recommencer de se battre pour le fenêtre du bus.