lundi 24 septembre 2007

La mama negra



Samedi 22 septembre

Nous sommes redescendues de nos montagnes pour assister aux fêtes de la Mama Negra a Latacunga.

Cette fête, a cette date rend hommage pendant trois jours a la Virgen de las Mercedes qui aurait protege la ville lors d'une eruption du Cotopaxi en 1879. Mais en fait rien n'est tres sûr car beaucoup d'histoires se melangent : les coutumes indigenes, l'histoire de la colonisation, le christianisme. En tous les cas cela donne un defile enorme de comparses de tous les quartiers de Latacunga et de tous âges qui dansent au son des cuivres des bandas. Et les Champuseros marchent le long du cortege pour distribuer des liqueurs de maïs arrangees (champus) aux spectateurs.

La Mama Negra est tour a tout la servante noire d'un gros fermier de la region qui aurait sauve la ville en brandissant la statue de la Vierge face a la lave devastatrice du Cotopaxi mais elle est aussi la maîtresse du Rey Mauro en reference a l'histoire de l'Espagne.

Nous allons partir avant la fin des festivites pour rejoindre la region de Riobamba conquises par cette petite ville.

De la Laguna Quilotoa a Chugchilán


Jeudi 20 septembre

Nous sommes parties de bon matin pour la Laguna Quilotoa, Suzen, une allemande professeur a Guayaquil est venue avec nous.

Apres un long voyage en bus sur les routes sinueuses de la cordilliere, nous sommes arriver a Quilotoa. C'est un petit hameau situe en haut du cratere d'un volcan, ou au fond se trouve un lac d'une couleur incroyable. Ici le vent souffle tres fort, et il fait vite tres froid.

La legende raconte que toutes les communautes indigenes de cette region serait le fruit de l'union d'une bergere et d'un condor venus s'installer ici pour vivre leur amour impossible loin de la famille de la jeune fille. Apparement ce condor aurait un jour apperçu cette jeune fille au milieu de ses moutons et en serait tombe eperdument amoureux. Il se serait vêtu d'un poncho et d'un sombrero pour se faire passer pour un homme et lui aurait apporte chaque jour un petit cadeau en gage de son amour. La jeune fille aurait succombe sans tarde a ces attentions particulieres et au charme de l'oiseau. Cette union contre-nature n'etant pas du goût de la famille de la bergere, les deux amoureux auraient du prendre la fuite jusqu'au sommet d'une montagne, lui la portant sur son dos, pour donner naissance a toutes les communautes qui vivent aujourd'hui aux abords de la laguna de quilotoa.

Apres une nuit a l'hotel Pacha Mama qui n'a d'hotel que le nom, (nous y avons passe une soiree plutot originale animee par 4 enfants, seuls proprietaires des lieux en attendant le retour des parents dans la soiree), Suzan est repartie pour Latacunga et nous avons poursuivi a pied jusqu''a Chugchilán, petit village situe a environ 5 heure de marche de la Laguna.

Le chemin etait tres beau, d'abord, nous avons longe les crete du volcan avec une vue splendide sur la lagune eclaire par le soleil matinal lui donnant 1000 reflets, puis nous avons rejoint les plateaux andins creuses par de profonds canyons.

Puis le samedi, nous avons pris le bus de 4 h du matin (et on avait meme une demi heure d'avance au bus car notre reveil n''etait pas a l''heure) qui mene au marche de Zumbahua avant de rejoindre Latacunga.

samedi 22 septembre 2007

Quito et le Pichincha


Lundi 17 septembre

Nous voici de retour a Quito, le temps de recevoir un Western Union, de monter au Pichincha et de visionner les films sur les volcans de Miguel Angel.

Du haut du Pinchicha, a 4781 m, la vue est vraiment fabuleuse, pour une fois les nuages n''etaient pas au rendrez vous et on a pu voir les majestueux sommets enneiges au loin...
Le Pichincha est un volcan actif qui domine Quito, dans son cratere on peut voir quelques petites fumerolles qui s'en echappent, temoins de la vie du volcan.

Il est aussi important de preciser que nous avons rencontrer Florent, un garcon francais ami de la famille. Apres avoir discuter avec lui, nous avons pris la grande et lourde decision (surtout pour Emilie) de laisser presque la moitier du contenu de notre sac a Quito pour "voyager plus leger"!

San Clemente



Mercerdi 12 Septembre

Apres Otavalo, nous avons rejoint la comunidad (commune ou communaute on sait pas trop) de San Clemente. C'est un village au pied de l'Imbabura dont quelques familles, 9 sur une centaine, ont decide d'amenager puis d'ouvrir leur maison aux touristes. Voila comment nous avons partage la vie de la famille de Laura, son mari et ses trois fils pendant cinq jours.

Apres avoir presente notre projet dans la salle de classe du village devant les responsables de la section ecotourisme de la comunidad, nous avons partage succintement le travail des champs (la recolte du trigo et le semage de maïs) puis anime une petite demi-heure avec une dizaine d'enfants et une maman interprete qui retraduisait notre espagnol. Les champs et les enfants, notre specialite quoi!

A l'initiative du projet de San Clemente, se trouve la belle idee du developpement durable. En fait une partie de la somme payee par les touristes, $35/personne et par jour pour les plus riches, $22 pour ceux qui reviennent et $15 pour les etudiants et les volontaires (ça c'est nous) revient a la famille qui prend en charge le touriste en question, puis le reste va dans la caisse de la communaute pour financer un projet annuel. Ces quelques dernieres annees ça concernaitsurtout l'ecole, cette annee il s'agit de venir en aide aux personnes agees les plus demunies.

Voila, on en a profite pour faire l'ascension de l'Imbabura (pas termine a cause du vent et des nuages) et recolte plein d'histoires. D'ailleures, en v'la deux:


La Lagune de Cubilche (d'apres Giovani et Juan)
Il y a longtemps, tres longtemps, bien avant qu'Ibarra soit une ville si grande, dans cette region de volcans et de lacs sur laquelle regne l'Imbabura, vint un jour se promener un geant.
Un geant indigene en sandales et poncho qui, par dessus tout , aimait comparer sa hauteur a la profondeur des eaux.
Il se rendit d'abord au plus celebre d'entre eux, le Yawarcocha, le lac de sang. Mais quand il rentra dans l'eau et jusqu'au milieu encore, il fut bien deçu de voir que même son talon n'etait pas mouille.
Il marcha ensuite jusqu'au lac de San pablo, de loin le plus populaire. Cette fois force lui fut de constater que ce dernier etait moins decevant car l'eau au moins lui atteignait la mi-mollet.
Il ecuma ainsi, un a un les lacs de Mojanda, de Piñan, de Purohanta et de San Marco sans en trouver un seul qui puisse se mesurer a lui. Arriva le moment ou il ne resta sur sa liste que le lac Cunrro. Alors il se mit en route. Quand il vit cette toute petitre flaque de rien du tout, il se mit presque a rire mais au moment ou il posa son pied dans l'eau, l'immense profondeur du lac Cunrro l'aspira presque en entier. Content d'être vivant il en sortit bien vite et fatigue des lacs il decida de grimper l'Imbabura pour se faire secher au vent.
Tout le long de sa marche son poncho detrempe qui goutait, creait de larges flaques qui aujourd'hui reapparaissent encore a chaques saison des pluies dans la commune de Cocha*. Puis arrive au sommet d'un petit mont qu'on appelle Cubilche, il se rendit compte qu'un coin de son poncho etait encore mouille. Il l'essora, puis s'en alla. Et c'est ainsi que sans qu'il ne s'en apperçoive il donna naissance a la laguna de Cubilche.
* Cocha signifie lac en kichwa.
Le Chuzalongo (d'apres Raul)
Les versants de l'Imbabura sont le lieu de vie de toutes sortesde choses. On y trouve des loups qui quand il sont affames descendent jusqu'aux villages. On y trouve des murtiños del lobo dont les petits fruits noirs font perdre la tête a qui les picore. Et surtout on y trouve le chuzalongo, un tout petit homme a la force surprenante compte tenu de sa taille, mais plus connu encore pour la honteuse demesure de la longueur de sa bitte.
Les versants de l'Imbabura sont pourtant un lieu ou il se passe des choses tout a fait banales. Un jour une jeune fille monta de San Clementepour y faire paître ses brebis. Seulement elle monta plus haut qu'a son habitude et la montee l'ayant epuisee, elle s'endormit paisiblement.
C'est a ce moment la que le Chuzalongo se fit voir. Il pointa d'abord son nez de derriere un rocher et scruta la jeune fille de loin pendant un moment. Son sexe eut vite fait de faire une apparition remarquable dans le paysage verdoyant et vallone que dessine l'Imbabura a la saison des pâturages.
Les versants de l'Imbabura sont un lieu ou il se passe de tristes choses car d'aussi loin qu'il fut, grâce aux atouts physiques de sa personne sus-cites, il reussit a la violer.
La jeune fille se reveilla, souillee, meurtrie et honteuse. Son affaire faite, le Chuzalongo se coucha sur le dos et s'endormit du sommeil du juste laissant vaquer sa virilite.
La jeune fille descendit en courant au village pour raconter sa mesaventure a son pere. Quand elle eut finit son histoire, le pere attrapa la plus grosse hache qu'il put trouver et ordonna a sa fille de le suivre. Ils monterent par les chemins qui serpentent entre les champs de papas et de chochos, gravirent plus vite que jamais l'abrupte sentier qui attaque veritablement l'ascension du volcan et c'est la, au detour d'un col qu'ils virent trainer le bout de la queue du Chuzalongo.
Sans autre forme de proces, le pere de la jeune fille deshonoree abattit sa hache une premiere, puis une seconde fois un peu plus loin, et ainsi de suite jusqu'a ce qu'il ait mis en pieces la virilite legendaire du vil Chuzalongo.
Seulement, les versants de l'Imbabura sont un lieu ou la morale de l'histoire n'est jamais vraiment ou on l'attend. La fille et son pere rentrerent chez eux avec la certitude d'être venges, quant au Chuzalongo, plutôt amuse de la tournure qu'avait pris les evenements il recolla un a un les morceaux de son membre imposant d'un simple crachat a l'endroit sectionne. Puis de nouveau pourvu, il disparut de la vue.

mardi 18 septembre 2007

Otavalo, les photos arrivent


Vendredi 7 septembre arrivee a Otavalo.

Nous avons passe quelques jours a nous balader dans la region, histoire de nous acclimater et aussi d´apprecier la beaute des paysages andins.

Depuis notre camp de base: Le campo de la Luna, nous avons tout d´abord decouvert la cascada Taxopamba. Puis sous d´epais nuages, nous sommes montees au lac Mojanda, lac mouille.
Le lendemain, Doris accompagnee d´autres touristes francais est montee au Fuya Fuya, petit sommet a 4263m qui dominent le lac Mojanda quand le temps est clair...en effet, la vue s´est degagee une fois la descente achevee.
Enfin, nous avonc fait le tour de la laguna Cuicocha dont le nom quechua viendrait de la forme des deux iles en son centre ressemblant soit disant a deux cochons d´Inde couches... a vous d´imaginer.

Mercredi 12 Septembre arrivee a San Clemente

Nous sommes restees 5 jours dans cette communaute situee sur les pentes de l´Imbabura, au dessus d´Ibarra.

Nous vivions dans la famille de Laura et notre temps etait partager entre la decouverte de la vie rurale et la collecte des legendes locales...

......... une nouvelle page est en preparation a ce propos.

samedi 8 septembre 2007

lundi 3 septembre





Photos de haut en bas: le Quito Colonial depuis la basilique, l'avenue Amazonas, la rue Fransisco Sanchez barrio carcelen

Equateur- Quito

1,4 millions d´habitants - A la base du volcan Pinchicha 2800 m d'altitude
30 km de long - 5 rues de large.

Nous avons ete bien accueillies par la famille Astudillo qui habite dans le nord de la ville, un quartier qui s'appelle Carcelen.

On s'est balade dans la vieille ville coloniale :
On a visite la Iglesia de la Compañia de Jesus, consideree comme la plus chargee en or du pays.
On est monte voir Quito du haut des fleches de la Basilica.
Et parlant de tous ces lieux de culte, il est a peu pres certain que vous ne savez meme pas qu'il manque une pierre a la cathedrale et encore moins pourquoi.

Au moment ou l'on construisait la cathedrale de Quito, le señor Cantuña qui aimait bien faire la fete et qui ne concevait de bonne fete sans canelazos, passa, de nuit devant le chantier. A cette epoque le vieux Quito n'etait pas encore securise et rien de moins que le diable lui apparut.
Celui-ci, se deplaçant rarement pour rien lui proposa l'un de ses fameux pactes. Il lui dit a peu pres ceci:
" je finis la cathedrale avant minuit et si je n'y arrive pas, tu me vends ton ame."
Cantuña du fond de ses vapeurs d'alcool ne trouve rien a redire.
Le diable appelle ses diablotins et les met au travail. A minuit moins cinq, il appelle Cantuña pour qu'il verifie que le travail est bien fait.
Cantuña inspecte tous les recoins de la cathedraleilme trouve rien a redire, jusqu'a ce qu'il s'apperçoive qu'une pierre manque, mais il est trop tard, minuit est passe et il doit donner son ame.

Afin d'accomplir d'aussi simples formalites que de confirmer un billet d'avion, nous avons risque notre vie le long de l'avenue Amazonas, l'une des arteres principales du Quito moderne, ou chaque changement de trottoir est synonyme d'une acceleration brutale du rythme cardiaque tant la circulation est dense et chaotique.

La veille de notre depart pour Otavalo on est alle deguster des empenadas (galettes de mais fourrees) dans un Quito colonial nouvellement amenage pour la vie nocturne, eclaire et tres securise par des policiers gentils qui disent buenas noches, qui aident a faire des creneaux et qui referment les portieres.